Tel un ethnologue, Pierre Assouline nous invite dans la tribu des mondains parisiens, tribu que l’on croyait en voie d’extinction, il n’en est rien, ce clan très fermé, très codé existe toujours, il représente une espèce de secte anachronique que l’auteur nous décrit avec délectation.
Nous sommes conviés aux préparatifs ainsi qu’à un dîner de « mondains » triés sur le volet. Mais voilà qu’en dernière minute, il y a un désistement, nos acolytes se retrouvent à treize, ce qui pour un des convives est insupportable. La bonne sera conviée en désespoir de cause à faire la quatorzième, elle est marocaine et termine un doctorat en Histoire de l’Art.
L’auteur nous fait vivre dans une langue du 18ème, fine, ciselée, précise, savoureuse les joutes verbales des invités qui, le vin aidant, laissent peu à peu leur nature émerger…
Tout ce petit monde est décrit avec finesse et intelligence : « Ils avaient congédié la vulgarité du neuf pour accorder à leurs conversations le goût exquis de la patine »
Nous, lecteurs, sommes invités à ce repas particulier et nous nous régalons. A déguster sans tarder.
Les Invités, Pierre Assouline, Gallimard, 2009
Ce roman est disponible dans les bibliothèques de Tubize et de Clabecq
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