Voilà un roman fleuve à la manière des romans anglais du 19ème siècle (Dickens, Brontë).
Il se compose de trois parties qui éclairent les personnages de trois façons différentes ce qui est toujours passionnant.
La première partie est narrée par Matthew Barrock, journaliste de faits divers reconverti en détective privé au service de la veuve de John Stone mort dans des circonstances suspectes… Matthew observe ce milieu bourgeois financier londonien avec candeur et naïveté, il va de surprise en surprise. Pour nous lecteur, cette plongée dans le monde de la finance, de la politique et de leurs interférences est passionnante et très instructive.
La deuxième partie est narrée par un agent de change reconverti en espion au service de l’Angleterre, il nous raconte sa vie, sa version de certains évènements, le tout en connexion avec la première partie. Cela nous donne, à nous lecteur, un autre éclairage sur les personnages et leur psychologie. On découvre Madame Stone et tous ses secrets.
La troisième partie, c’est Mr Stone qui se raconte. Il nous immerge dans le monde des affaires et des spéculations, de la politique financière, sa vie sentimentale est abordée avec beaucoup de finesse et de sincérité. Les fils se dénouent lentement ; on comprend mieux le déroulement des évènements et la vérité émerge.
Cette intrusion dans la vie du couple Stone est très bien élaborée. N’oublions pas que l’auteur est historien : les faits sont relatés de façon détaillée avec beaucoup de vraisemblance. J’ai été captivée par cette histoire hors du commun écrite avec beaucoup d’intelligence dans un style raffiné. Bel ouvrage Monsieur Pears ! On est plus intelligent quand on referme ce roman foisonnant, c’est déjà pas mal !
Dernière remarque : à lire sans longue interruption sinon on perd un peu le très long fil de l’intrigue.
La chute de John Stone, Iain Pears, Belfond, 2009
Ce roman peut être emprunté dans les bibliothèques de Tubize, Clabecq et Rebecq
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